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1933... Le bannissement de l'homosexualité par les nazis

 

Je suis un gentleman avait déclaré la star androgyne Marlene DIETRICH avant d'être contrainte de quitter l'Allemagne nazie ! Une Allemagne où après une République de Weimar ultra libérale durant les années vingt, 1933 était arrivée avec son cortège d'interdictions visant aussi l'homosexualité car les nazis auront vite l'intention de déclarer la guerre à tout ce qui n'était pas conforme à leur idéologie ! Dans celle-ci être homosexuel était considéré comme une forme de dégénérescence et une menace pour l'idéal masculin. Pourtant, il y aura eu chez les nazis des homosexuels qui passeront à travers les gouttes mais dont on n'a pas parlé.

Le leader des Sturm Abteillung ou S.A, Ernst ROHM sera l'un des premiers touchés par les mesures prises par les nazis pour endiguer le nombre croissant d'homosexuels vivant en Allemagne. Connu pour son homosexualité notoire, ROHM fera dès lors l'objet de manigances blâmables quant à ses éventuels projets de mainmise sur l'appareil d'Etat. Et avec ses proches adjoints homosexuels il en paiera le prix à la fin du mois de juin 1934 durant la Nuit des Longs Couteaux. Magnus HIRSCHFELD le sexologue activiste visionnaire, un pionnier qui deviendra un défenseur infatigable de la cause des homosexuels et des personnalités transgenres deviendra à son tour l'une des cibles des nazis. Dès la fin du XIXème il avait pris conscience de la situation des homosexuels en Allemagne et des premiers interdits dont ils étaient les victimes. En 1897, il avait oeuvré pour que l'article 175 réprimant l'homosexualité soit abrogé sinon modifié. Homosexuel lui-même il sera l'une des victimes de cette persécution et des préjugés sociaux qu'elle engendrait. Le 6 mai 1933, son institut sera pris d'assaut par des militants nazis qui le détruiront et qui confisqueront une grande partie des ouvrages qui seront brûlés un peu plus tard lors d'une autodafé. Alors qu'il se trouvait en France au moment de ce saccage, HIRSCHFELD prendra la décision de ne pas retourner dans son pays et, deux ans plus tard, en 1935, il décédera.

Beaucoup d'homosexuels seront dès lors traqués par la Gestapo voire dénoncés et ils seront déportés, forcés d'arborer dans leur camp une étoile rose sur leurs tenues comme ce sera le cas à Sachsenhausen en 1936 pour la première fois. La décision d'utiliser la couleur rose était bien entendu délibérée et rattachée à des préjugés raciaux, lié aussi au souhait d'humilier les homosexuels et de les dégrader. Beaucoup seront soumis à des brutalités et à des travaux forcés mourront, certains d'épuisement. Entre 1936 et 1945, on estime qu'un millier d'homosexuels seront déportés dans le camp de Sachsenhausen. Certains subiront des castrations et des opérations discutables comme des injections hormonales voire de produits chimiques dans leur cerveau censées les "guérir" de leurs penchants. Au bloc 10 d'Auschwitz, le docteur nazi Carl CLAUBERG se rendit coupable de mutilations sur les homosexuels. Malgré les moments vécus par les homosexuels sous les nazis, il y eut des périodes de résistance. En 1944, au Struthof en Alsace, un groupe de gays parviendra même à organiser une évasion.

En 1972, un groupe d'activistes gays récupérera en Allemagne de l'Ouest ce triangle rose pour en faire un instrument de contestation. Jadis utilisé comme un insigne de honte dans les camps il est aujourd'hui devenu un symbole de notre lutte et de notre survie, dira l'un d'eux. Une lutte qui sera illustrée par le fait qu'en Allemagne le fameux paragraphe 175 est longtemps resté en vigueur, même après la guerre, et qu'il aura justifié d'autres poursuites chez les homosexuels. Mais les époques changent et aujourd'hui ce qui en revanche est regrettable à l'époque où nous vivons, c'est qu'en France, au moment où les homosexuels sont parvenus au pouvoir, ils puissent se rendre coupables par leurs agissements discutables, d'une très mauvaise publicité pour leur cause et pour celle des LGBT. Car leurs représentants sont aussi, assez souvent, les pires voyous qui puissent exister.

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