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Treblinka était une véritable usine de la mort !

On leur avait promis du travail et le début d'une nouvelle existence mais à leur arrivée et à la descente du train venu du ghetto, il n'en sera rien ! Il fallait laisser aux déportés une illusion de survie. Et ne fallait-il pas réduire au maximum les possibilités de résistance ou de rébellion des victimes qui auraient très vite pu émerger à leur arrivée ? Le dernier responsable du camp Franz STANGL fera D4AILLEURS en sorte de transformer l'aire d'arrivée en véritable gare ferroviaire. Ce dernier des centres de mise à mort construit dès 1941 comme à Sobibor ou Belzec il fallait d'abord en passer par une désinfection, une étape qui ne sera en fait que celle menant à une chambre à gaz. C'est d'ailleurs l'ancien commandant du camp de Sobibor Franz STANGLE qui prendre en charge le camp de Tréblinka dès le mois d'août 1942 succédant à un certain Irmfried EBERT. En septembre 1942, 112 000 Juifs y avaient déjà été assassinés ! Treblinka avait à l'origine trois chambres à gaz mais très rapidement, trois autres chambres à gaz seront ajoutées aux premières tant la demande ne faiblissait pas ! Une centaine d'Ukrainiens et entre 700 et 1 000 prisonniers juifs masculins constituant des Sonderkommandos les aidaient lors des exécutions, récupérant sur les corps les dents en or, les dentiers et autres biens précieux, avant de les transporter dans les fosses communes. Il faudra que se produise un soulèvement en août 1943 pour que le camp de Tréblinka cesse de fonctionner ! Lors de celui-ci deux cents déportés tenteront de s'échapper mais un grand nombre d'entre eux y perdront la vie ! Ce seront près de 970 000 personnes qui y perdront la vie entre juillet 1942 et l'automne 1943. Jankiel WIERNIK un ancien charpentier survivant du camp parviendra à évoquer dans une brochure intitulée "Une année à Tréblinka" ce qu'il avait vécu avant de pouvoir s'échapper alors qu'il était déjà âgé d'une cinquantaine d'années. Il acceptera de témoigner lors du procès du nazi EICHMANN organisé en Israël. 

« Un an à Treblinka » constitue une contribution fondamentale à la connaissance des modalités de fonctionnement de l’Aktion Reinhardt mise en place dès janvier 1942 et la conférence de Wannsee, et à la « fabrique de l’histoire » de Treblinka en général. Ce dont a le plus souffert Jankiel WIERNIK, cela aura été de voir les enfants se serrer contre leur mère […]. Leurs regards remplis d’effroi, et peut-être encore davantage de stupéfaction. […] C’était comme si sur leurs lèvres s’étaient figées les questions : qu’est-ce que c’est ? Pourquoi faire ? Pourquoi ! […] Mais sans que ce tumulte dure, tant les différentes étapes menant aux chambres à gaz étaient brèves. En 1966 paraîtra aux éditions Fayard l’ouvrage de Jean-François STEINER : Treblinka – la révolte d’un camp d’extermination. Un document qui ne sera pas bien perçu par la Fondation de la Shoah ce qu'on ne peut que regretter.

Malgré les efforts des nazis pour effacer les traces du camp de la mort démantelé en 1943, des chercheurs et des citoyens polonais font actuellement sortir de l’oubli les 900 000 personnes qui y furent exterminées. Un travail qui se poursuit grâce à de récentes découvertes et l’édification d’un nouveau musée, plus vaste et complet que l’actuel.

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