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L'espionne du Vercors c'était une certaine Mireille Provence...

 

Pour l’état civil, elle était Simone WARO, épouse REBOUL, née le 26 février 1915 à Lyon. Mais au registre de l’infamie, elle est restée Mireille PROVENCE, délatrice du maquis, maîtresse d’un officier allemand et responsable de la mort d’une quarantaine de résistants à Saint-Nazaire-en-Royans dans le Vercors. Si Gérard CARTIER, ingénieur à la retraite mais poète encore en exercice, s’est intéressé à elle en lui consacrant un ouvrage, c’est que Mireille, hélas, a fait partie de son histoire. « Un de mes oncles, mécanicien à Villard-de-Lans, figurait parmi les 19 prisonniers abattu par la milice le 26 juillet 1944  à Beauvoir en Royans. Et mon père, qui lui-même avait été déporté en Autriche, m’a toujours dit que Mireille Provence était dans le coup. »

Abandonnant l'enfant qu'elle avait eu en se mariant avec un certain REBOUL, elle s'était lancée avant la guerre dans le music-hall sous le nom de Mireille PROVENCE. Pendant la guerre, on la retrouvera à Paris dans le Cabaret de Milly MATHIS, Le Petit Chapiteau, un endroit fréquenté par les occupants, puis à Lyon et à Grenoble, où elle fera la connaissance d’un important officier allemand, Rudolph SELLBRICHT dit OBERLAND. En avril 1944, on la retrouvera comme informatrice de la Milice, lors de deux raids, ce qui lui vaudra le surnom de « l’espionne du Vercors »Après l’invasion du Vercors par les troupes allemandes, elle se mettra au service de l’occupant nazi. Après avoir siégé à la Cour martiale allemande de Saint-Nazaire-en-Royans aux côtés de l'occupant, en juillet-août 1944, elle participera également à diverses rafles dans la région et suivra les Allemands dans leur retraite vers Belfort. A Saint-Nazaire-en-Royans, soulignons que ce seront 46 hommes qui perdront la vie et pas uniquement des maquisards mais des civils soupçonnés de les avoir aidés. 

Mireille PROVENCE sera arrêtée à Lure le 8 octobre 1944, en raison de sa présence dans la zone des combats, mais sans que son rôle dans le Vercors soit alors connu. Elle sera condamnée à mort en octobre 1945, avant que sa peine soit commuée en travaux forcés à perpétuité. Libérée en août 1953, elle décédera en 1997 à Soustons après avoir refait sa vie et ouvert un hôtel-restaurant dans les Landes.

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