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Madeleine Barot, la résistante méconnue...

 

Lorsqu'on entendait son nom, beaucoup auraient pu penser qu'il s'agissait de l'actrice française Madeleine BARRAULT, l'épouse d'un autre acteur du nom de Jean-Louis. Mais cette Madeleine BAROT là était une toute autre actrice, qui s'était spécialisée, elle, dans le sauvetage des enfants durant la guerre de 1939-45 et qui était une historienne française!

Née le 4 juillet 1909 Madeleine BAROT avait grandi dans une famille de confession protestante. Elle était la fille de Marguerite KUSS, une militante féministe, et d’Alexandre Auguste BAROT, un normalien professeur de lettres classiques à Clermont-Ferrand. Nommée secrétaire générale de la Cimade dès l'entrée en guerre de l'Italie cette association, qui réunissait plusieurs mouvements de jeunesse protestants, venait en aide aux réfugiés et aux déplacés de guerre, notamment lors de l’évacuation des populations d’Alsace-Lorraine. Jusqu'en 1942 elle organisera des actions humanitaires dans le cadre légal fixé par le régime de Vichy en ouvrant cependant des antennes dans des camps comme celui de Gurs dans le Sud-Ouest où étaient enfermés quarante mille réfugiés politiques, Tziganes, militants communistes et intellectuels allemands, tentant de lutter contre les pénuries, la sous-nutrition et le manque de suivi médical qui engendreront une mortalité importante Face à la politique vichyste d'exclusion puis au projet nazi d'extermination, Madeleine BAROT aura joué un grand rôle de résistante humanitaire. Pour soutenir financièrement les quelques refuges et maisons d’accueil permettant d'accueillir des enfants arrachés à ces camps, situés pour la plupart dans les régions semi-montagneuses qui entourent la vallée du Rhône, mais aussi en vue de créer des filières d’évasion, elle multipliera les voyages en Suisse. Après la Libération Madeleine BAROT s’occupera des détenus suspectés de collaboration, notamment à Drancy. Elue au sein de plusieurs commissions, elle deviendra en 1980 Vice-Présidente de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture). 

Le mémorial de Yad Vashem lui décernera en 1988, au nom de l’État israélien, le statut de « Juste parmi les nations », créé pour rendre hommage aux personnes ayant participé au sauvetage de Juifs pendant la guerre. Le reportage vidéo ci-dessous évoque son action dans le camp de Gurs en 1940 !

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