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Elfriede Huth Rinkel, le déni poussé à l'extrême !

 

Elfriede RINKEL née Elfriede HUTH reste un cas en termes de surveillantes de camp d'extermination nazi ! Ne serait-ce que pour avoir poussé le vice après s'être enfuie d'Allemagne et avoir épousé l'une des victimes de l'holocauste une fois installée aux Etats-Unis en 1959. 

Pendant plus de soixante ans en effet, Elfriede Lina RINKEL aura réussi à cacher quel avait été son emploi de gardienne à Ravensbrück ! Un terrible secret caché à sa famille d'adoption, ses amis et son mari juif Fred. Car Fred RINKEL ignorait tout du sombre passé de sa femme qui avait fait partie des nombreux Allemands qui avaient fui aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale en quête d'une vie meilleure. Ses proches sous le choc ont bien entendu souhaité garder l'anonymat, en déclarant lors de l'extradition en Allemagne qu'ils ignoraient tout des activités de cette femme pendant la guerre. Comment auraient-ils pu se douter que celle qu'ils fréquentaient avait arpenté le camp en surveillant les détenues avec un chien d'attaque, un berger allemand qu'elle prenait plaisir à lâcher contre les plus faibles ? « Cela nous a complètement bouleversées », a déclaré la belle-sœur d'Elfriede RINKEL au journal Oakland Tribune, ce qui paraît légitime. « Nous avons beaucoup d'amis juifs qui vivent dans la région d'Oakland/Berkeley. Ce sera aussi choquant pour eux que pour nous. Elfriede souffrait d'arthrite et l'ascenseur de son appartement était souvent en panne. Elle disait qu'elle voulait juste rentrer en Allemagne… nous l'avons crue. A priori, consciente de ses erreurs passées, elle avait cherché à se racheter », a déclaré au Los Angeles Times l'avocate d'Elfriede RINKEL à San Francisco, Alison DIXON. « Elle a épousé un juif et a fait des dons à des œuvres caritatives juives. » Depuis le décès de son époux juif elle vivait dans un minuscule appartement de San Francisco. À 83 ans, petite et un peu corpulente, le diabète lui avait fait perdre la vue d'un œil et l'arthrite la forçait à s'appuyer lourdement sur une canne. Pour les longs trajets, elle prenait le taxi. 

D'une apparence banale cette surveillante du camp de Ravensbrück où elle officiera une dizaine de mois jusqu'en avril 1945, qui avait été construit pour les femmes par Heinrich HIMMLER dès 1939. Un camp de travail forcé brutal où les femmes « indésirables » – d'abord des opposantes allemandes au régime nazi, des prostituées et des criminelles, puis des juives et des tsiganes – étaient détenues, et soumises à des expériences avant d'être tuées. Née le 14 juillet 1922 à Leipzig, c'est uniquement pour bénéficier de meilleures conditions salariales et sans avoir adhéré au parti nazi qu'Elfriede avait accepté cet emploi de surveillante. On ignore comment elle avait pu quitter ce camp de Ravensbrück en avril 1945 sans être inquiétée attendant quatorze longues années avant de choisir de partir aux Etats-Unis. S'était-elle réfugiée en attendant chez une sœur à Viersen, à quelques minutes en voiture du camp de Ravensbrück ? On n'en sait rien. Son époux Fritz RINKEL dit Fred avait quant à lui grandi à Berlin et, avant l'arrivée au pouvoir des nazis, il avait rêvé de devenir chanteur d'opéra. Pendant la guerre, il s'était enfui à Shanghai. En 1947, après avoir appris que ses parents avaient été tués dans des camps de concentration, Fritz, alors âgé de 32 ans, s'était embarqué pour San Francisco.

Dans  le reportage ci-dessous consacré à la perversion nazie, un entrefilet évoque cette Elfriede HUTH qui lâchait ses chiens contre des déportés. Glaçant ! On est loin de la paisible petite vieille émigrée aux Etats-Unis qui avait perdu un oeil à la suite de son diabète !

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