Anneliese Kohlmann, la gardienne obsédée par le sexe...
Encore un autre spécimen qui n'avait rien à envier aux ordures de gardiennes de camp qu'étaient Irma GRESE, Maria MANDEL, Ilse KOCH ou quelques autres. Car Anneliese KOHLMANN s'était, elle, spécialisée dans l'abus sexuel de déportées juives ! On dira d'elle qu'il aurait été d'ailleurs possible qu'elle ait été une lesbienne et que les déportées qui lui plaisaient pouvaient avoir droit à plus de faveurs que les autres. Mais employée dans les camps de Neuengamme ou de Bergen-Belsen après avoir été conductrice de tramways jusqu'en 1944, on lui demandait surtout de veiller à l'enfouissement des cadavres provenant des chambres à gaz. Lors de son procès à Lunebourg en 1946, elle déclarera que sa tâche était de sortir les corps des victimes des chambres à gaz, mais d'anciens déportés diront qu'elle ne se contentait pas de déplacer les corps, elle torturait également les détenus en les frappant à coups de fouet, s'acharnant particulièrement sur les femmes et frappant celles enceintes jusqu'à ce que ces dernières perdent connaissance. Sans oublier de préciser que certaines d'entre elles, si elles plaisaient à Annelise... Des sources indiqueront clairement que KOHLMANN était d'ailleurs tombée amoureuse de L., une Juive tchèque du nom d'Hélène SOMMER, fille d'une plaignante et que les deux échangeaient souvent des caresses. A tel point que les deux avaient même envisagé de s'installer ensemble à Prague une fois le guerre finie.
Née à Hambourg le 1er mars 1921 Anneliese KOHLMANN avait pourtant été élevée de façon stricte par ses parents selon des rites chrétiens. D'abord employée à la Croix Rouge comme cuisinière, elle rejoindra le NSDAP en 1940 et se montrera sensible aux thèses nazies. C'est ce qui lui permettra en nov. 1944 de rejoindre le camp de Bergen-Belsen et d'y être employée en qualité de gardienne. Sur la fin, voyant qu'elle allait être arrêtée pour ses mauvais traitements, elle tentera bien de se fondre dans la masse des déportées et de se déguiser en l'une d'entre elles avant d'être reconnue par une des ses victimes. Elle ne sera condamnée qu'à deux années de prison par un tribunal militaire britannique et décédera à 56 ans en 1977.
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