17 octobre 1961 avait eu lieu un massacre colonial

 

17 octobre 1961... Alors que la guerre d'Algérie n'avait pas encore pris fin, à l'issue d'une manifestation pacifique organisée à Paris boulevard de Charonne à l'initiative du FLN, la population algérienne émigrée avait voulu protester contre des mesures de couvre-feu qui venaient d'être décidées. Sur ordre d'un homme qui s'était déjà rendu tristement célèbre pendant la guerre à Bordeaux, le préfet Maurice PAPON, des policiers chargeront et neuf hommes, des Algériens, perdront la vie ! Sans qu'on ait cependant la certitude qu'il n'y ait pas eu davantage de morts non identifiés ce qui sera le cas de nombreux corps retrouvés ensuite ! Une répression sanglante qui sera longtemps tue et qui sera la plus violente d'enregistrée depuis la fin de la guerre. 

Dès le lendemain 18 octobre des gens déjà morts ou jetés vivants, avec en effet des cadavres parfois en état de décomposition, seront repéchés dans la Seine qui avaient été jetés dans le fleuve à de multiples endroits : du pont Saint-Michel jusque dans le bassin de l'Arsenal ou même à Saint-Denis voire Aubervilliers ! Il était évident que de multiples défilés avaient eu lieu un peu partout et pas seulement dans le 11ème arrondissement parisien ! Des "ratonnades" toujours ordonnées par PAPON auront même lieu les jours suivants et plusieurs milliers d'Algériens sur les 20 000 manifestants du 17 octobre en seront victimes au Palais des Sports, au Parc des Expositions ou au Stade de Coubertin ! 12 000 d'entre eux seront interpellés ! Mais les enquêtes ordonnées par le Parquet à propos des victimes non identifiées, quand elles ne seront pas étouffées, seront rarement concluantes!

Les responsabilités de tous ces événements d'octobre 1961 incombent à un seul homme, Maurice PAPON, préfet de police depuis mars 1958. L'homme s'illustrera d'ailleurs à de multiples reprises sans que l'on cherche curieusement à mettre un terme à ses agissements. A Bordeaux, durant la guerre en 1942, il fera même déporter des Juifs. Mais en 1997 à la suite de plaintes déposées par les descendants de victimes juives, il sera enfin condamné pour crimes commis contre l'humanité.