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11 octobre 1945... Quand on s'en prenait à des collabos comme Paquis !

 Jean-Hérold Paquis... Quand on tuait les collabos la Libération venue 

Jean-Hérold Paquis... Quand on tuait les collabos la Libération venueSon nom qui est un nom d'emprunt revient moins souvent que celui de Philippe HENRIOT, le ministre qui aura été tué chez lui par la Résistance en juin 1944, mais Jean HEROLD dit Jean-Hérold PAQUIS n'en reste pas moins l'un des plus célèbres collabos ayant frayé avec les nazis, en animant notamment des rubriques radiophonique sur Radio Paris, la radio qui avait ouvertement choisi de travailler pour l'occupation allemande. Un peu comme BFMTV qui a choisi de le faire aujourd'hui avec la Macronie. Avant de se rendre tristement célèbre pour ses chroniques sur Radio-Paris, D'abord soutien de l'Action française, PAQUIS avait assuré des émissions sur une station franquiste Radio Sarragosse d'avril 1938 à mars 1939.

En 1939, lors de sa rencontre avec le maréchal PETAIN vont se préciser pour lui un certain nombre de choses. Pourtant il dira de lui un peu plus tard qu'il le trouvait « trop mou, trop tiède, trop timide » dans sa défense de l’Allemagne nazie. Il dira aussi que c'est à cause de son anglophobie qu'il avait choisi de collaborer, notamment après le raid anglais mené sur Mers-el-Kébir. Il adhérera même au Parti Populaire de DORIOT. Il va vite comprendre que le pouvoir c'est la radio et que cette voix dont il dispose, ce bagout, il va à nouveau pouvoir s'en servir. De son premier nom Radiola, la radio de PAQUIS avait pris le nom de Radio-Paris en 1924 avant d'être rachetée quelques années plus tard (1933) par l’État. Lorsque les Allemands sont entrés dans Paris le 17 juin 1940 Radio-Paris a cessé d’émettre avant que les services de propagande allemands en prennent le contrôle et la dotent de moyens financiers importants. Situés au 116-118, avenue des Champs-Élysées, beaucoup s'y succéderont durant l’occupation comme Tino ROSSI ou Maurice CHEVALIER. La station relaiera assez vite la propagande de l'Etat français. La « Révolution Nationale » aura sa tribune, « une initiative unique dans les annales de la radio ». Un monde nouveau étant à créer, la collaboration française s’imposera rapidement avec un zèle affiché par Jean Hérold-PAQUIS et Philippe HENRIOT. Il n'hésitera pas quotidiennement à clamer que « L’Angleterre, comme Carthage, sera détruite ». L'animateur de Radio-Paris profitera de son aura et de ses capacités oratoires pour prendre la parole dans des meetings. À compter de 1943 et du regroupement des services de la radio à Paris, Radio-Paris sera la seule radio nationale française. Avant que le 28 juin 1944 Philippe HENRIOT, surnommé « la voix d'or », ne soit abattu par la Résistance (vidéo ci-dessous).

Jean-Hérold Paquis... Quand on tuait les collabos la Libération venue

Avant de parvenir à s'enfuir en Allemagne après la libération de Paris, il sera à nouveau contraint de s'enfuir pour échapper à l'avance alliée. Ayant pu pénétrer en Suisse, il sera arrêté et livré à l'Etat français puis condamné à mort le 17 septembre 1945. Sans doute n'était-on pas parvenu à définir l’itinéraire d’une voix qui défendra le massacre d’Oradour-sur-Glane et les exactions de l’armée allemande jusque dans le box des accusés. Il protestera cependant quand on lui rappellera ses attaques contre les juifs : « J'en connaissais beaucoup, dit-il, qui ne portaient pas l'étoile jaune, et jamais je ne les ai dénoncés.» Il sera fusillé le 11 octobre d'après au Fort de Chatillon, il n'avait que 33 ans. Avant de tomber sous les balles, il écrira un livre de souvenirs en prison, publié après sa mort sous le titre Des Illusions… Désillusions !, qui reste un témoignage sur l'atmosphère délétère des derniers jours de la collaboration parisienne.

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