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Dorothéa Binz, la cruauté personnifiée

Dorothéa BINZ n'avait rien à envier à Irma GRESE ou à Maria MANDEL voire à Ilse KOCH. non, elle c'était plutôt un symbole de terreur. D'un aspect plutôt tranquille avec même une tête de godiche (photo ci-dessus) elle sera d'abord employée aux cuisines, avant de s'imposer à Ravensbrück où elle s'illustrera lors de la sélection des déportées qui devaient être châtiées ou dirigées vers la mort, un camp d'extermination qui verra périr plus de 90 000 femmes être assassinées !

Née le 16 mars 1920, comment cette jeune fille ordinaire qui avait tout de même grandi dans un univers violent, fille d'un forestier et qui avait milité au sein de la Ligue des jeunes filles allemandes, une version féminine des Jeunesses Hitlériennes, a t-elle pu devenir un bourreau imparable, un monstre sans empathie aucune, quelqu'un capable d'ordonner des tortures, de sélectionner des déportées en vue d'expériences médicales discutables, de donner la mort sans la moindre émotion et de pousser des femmes vers les chambres à gaz avec froideur. Bref en un mot une gardienne célèbre pour sa grande cruauté. Sans doute son adolescence et l'arrivée au pouvoir d'Adolf HITLER, alors qu'elle n'avait que treize ans, ont-elles été déterminantes au sein d'une famille qui, comme quelques autres, avait subi quelques sacrifices. A la veille de l'entrée en guerre de l'Allemagne et donc dès août 1939 elle postulera à un emploi aux cuisines d'un tout nouveau camp de concentration, celui de Ravensbrück soucieuse d'éviter d'aller vers un travail en usine. Mais ce poste ayant été très vite pourvu elle sera dirigée vers un autre emploi, celui de gardienne qui la verra être chargée de la surveillance de déportées. Rien ne laissait présager la brutalité qu'elle développera par la suite. C'est la dénommée Maria MANDEL qui la formera aux rudiments de ses nouvelles fonctions en lui inculquant toutes les saloperies dont elle était elle-même coutumière. En février 1944, après avoir adhéré au NSDAP, Dorothéa BINZ sera elle-même et de plus en plus chargée de la formation de nouvelles gardiennes. Elle mettra au point des techniques d'endoctrinement propres à transformer des gardiennes en véritables terreurs comme ce sera le cas avec Irma GRESE. Avec toutes ces méthodes, Ravensbrück deviendra rapidement une école de la violence.

A  la fin du conflit la recherche de ces gardiennes brutales deviendra une priorité pour les Alliés. Le 3 mai 1945, la chance de Dorothéa BINZ finira même par tourner et une ancienne détenue l'ayant identifiée, elle sera arrêtée par les Britanniques. Elle niera bien entendu avoir commis les brutalités dont elle était accusée, admettant seulement avoir été l'auteure de "légers coups" sur les détenues dont elle avait la charge et avoir obéi aux ordres. Le 3 février 1947, après de très longues délibérations et un procès d'une durée de trois mois organisé à Ravensbrück même où seront entendues certaines de ses victimes, Dorothéa BINZ sera condamnée à mort pour crimes contre l'humanité. Le 3 mai après avoir tenté d'échapper à la sentence en essayant de se suicider, elle sera conduite à la potence et exécutée à la prison de Hamelin.


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