Carl Clauberg, l'horrible gynécologue d'Auschwitz...
Cet horrible praticien à la tête de Strumpf était médecin-chef de la clinique gynécologique des hôpitaux Knapp et Saint-Hedwig, à Kœnigshütte, en Haute-Silésie et Carl CLAUBERG (ci-dessus) avait hélas également officié en qualité de gynécologue à Auschwitz. Devenu une sommité dans le domaine de la médecine gynécologique et sans que les dignitaires nazis l'aient sollicité, il avait pris la liberté le 30 mai 1942 de proposer que des expériences de stérilisation soient pratiquées au camp de concentration d'Auschwitz au bloc 10 en déclarant dans une lettre adressée à Heinrich HIMMLER qu'il serait extrêmement heureux de travailler à la tête d'un institut d'expérience exclusivement dirigé par lui et dont le matériel humain (sic) serait fourni par une annexe du camp. Sans doute avait-il estimé que la guerre avait contrarié ses ambitions professionnelles et qu'il se devait de profiter de toutes les opportunités. Ce sera le cas puisque ce médecin deviendra l'équivalent d'un général de brigade en acceptant ensuite de tremper dans des manipulations pour le moins honteuses et répréhensibles dont les déportés feront les frais.
Très vite il sera donc possible à ce praticien devenu un nazi zélé de stériliser mille personnes par jour avec un médecin entraîné et dix assistants. Il avait déjà eu l'occasion d'effectuer des recherches sur les hormones sexuelles féminines dans le service de gynécologie de l'université de Kiel sans jusque-là attirer l'attention sur lui. [Partant de là, le cauchemar pourra commencer pour certaines femmes déportées ! Il injectera notamment, dès lors, des toxines dans l'utérus d'environ 700 sujets, la plupart des femmes juives, leur causant d'intenses douleurs et parfois même la mort. Injections opérées de manière brutale dans les ovaires, trompes de Fallope bouchées par processus inflammatoire, parties d'utérus prélevées... les monstruosités seront nombreuses ! Et ces tests se poursuivront dans le camp de concentration de Ravensbrück à partir de janvier 1945.
Le comble c'est qu'il avait reçu l'insigne d'or du parti, décoration réservée aux militants nazis les plus méritants ! Carl CLAUBERG sera arrêté par les autorités soviétiques, puis jugé et condamné en 1948 à 25 ans de prison pour ses crimes relatifs aux expériences de stérilisation dans les camps. Libéré en 1955 grâce aux accords germano-soviétiques de rapatriement, et sur le point de redémarrer une activité, reconnu par d'anciennes victimes il sera à nouveau appréhendé, cette fois par la police allemande et mourra quelques semaines avant le début de son procès de 1957 à 59 ans. En avril de la même année, Carl CLAUBERG sera radié de l'Association médicale allemande, ce qui n'empêchera pas les laboratoires travaillant avec le groupe BAYER et commercialisant les produits qu'il avait créés de continuer à se remplir les poches sans éprouver la moindre gêne. Décidément !
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