Aribert Heim, le boucher du camp de Mauthausen surnommé "docteur la mort"

Depuis la dernière guerre, la traque des anciens nazis s'est poursuivie. Pour les chasseurs de nazis, les horreurs de l'Holocauste ne doivent pas tomber dans l'oubli. Parmi eux, l'Autrichien Aribert HEIM (ci-dessus), le boucher de Mauthausen et de Buchenwald, qui utilisera même un crâne humain comme presse-papiers (photo ci-contre). Interrogeant un détenu sur les raisons de son état de santé exceptionnel, celui-ci lui avait répondu que le football avait entretenu son corps. HEIM lui coupera la tête et la fera cuire dans un four pour, dira-t-il, la « nettoyer » et il en fera ce presse-papiers sans la moindre émotion. Sans jamais avoir rencontré HITLER à l'inverse de quelques autres, ce jeune médecin, engagé dans la Waffen SS après ses études et une passion pour l'anatomie, deviendra l’un des symboles de la barbarie du IIIe Reich, l'archétype du nazi incarnant la toute puissance et la terreur, bien que son histoire soit restée largement méconnue. Mais, le devrait-elle ? À Mauthausen, où il restera sept semaines passé octobre 1941, après avoir été d'abord affecté à Sachsenhausen, HEIM a été accusé d'avoir pratiqué des interventions et des expériences médicales en utilisant pour les mener les détenus du camp. Sans même obéir à des directives précises comme MENGELE à Auschwitz et n'agissant que pour son propre compte. Des survivants diront qu'il réalisait notamment des injections létales directement dans le cœur des prisonniers. Une pratique qui lui vaudra de la part des déportés espagnols de Mauthausen le surnom d’El banderillero. Il y laissera en partant des centaines de victimes mortes dans des conditions effroyables.

Né en 1914 le jour de l'assassinat à Sarajevo de l'archiduc François-Joseph, pour quelle raison, ce monstre n'a-t-il pas comparu devant les tribunaux avec les autres nazis en 1946 ? La question reste posée. Il semblerait que ce tortionnaire nazi qui pratiquait des expériences sur les déportés sans même les anesthésier et que l'on avait également surnommé Docteur La Mort, avait été arrêté par les Américains en mars 1945 sans que ceux-ci rattachent ses activités de SS à celles d'un médecin. Peut-être aussi parce qu'il n'avait pas laissé suffisamment de traces à Mauthausen en six semaines d'activités. On prétend également qu'il aurait longtemps été employé par les Etats-Unis comme agent en période de guerre froide. Reconnaissable entre tous par son faciès d'acteur, son immense taille (1,93 m) et sa force herculéenne, le pire c'est que cet ancien champion de hockey qui pratiquait le sport de façon intensive, sera même après la guerre, en mesure de continuer à exercer la médecine dès 1953 après être passé par un processus de dénazification avec même une certaine réussite à Baden-Baden en Allemagne, en tant que gynécologue de quartier sans même prendre le soin de changer d'identité. Un endroit où il s'était marié et où il vivait bourgeoisement en faisant néanmoins attention de ne pas se faire photographier. C'est l'enlèvement d'Adolf EICHMANN en Argentine qui l'incitera, à la reprise d'une véritable chasse aux anciens nazis, à quitter l'Allemagne en 1962 pour prendre la fuite et échapper à d'éventuelles recherches. D'autant qu'un matin d'octobre, des policiers avaient prévu de venir pour l'arrêter et que s'ils l'avaient trouvé... Et des recherches, il y en aura. Beaucoup même menées par un spécialiste du nom d'Efraim ZUROFF !

Bien qu'annoncé plusieurs fois décédé, il est apparu que HEIM était encore vivant en 2001, alors qu'on restait sur la probabilité d'un décès survenu au Caire en 1992 qui s'avèrera cependant juste. Selon la chaîne de télévision allemande ZDF, ce criminel de guerre nazi le plus recherché au monde, aurait succombé à un cancer du colon au Caire, où il s'était caché pendant trente ans après avoir quitté l'Allemagne. C'est dans une petite chambre du sixième étage d'une pension de famille donnant sur le capharnaüm de la rue Port-Saïd, une des artères les plus passantes du Caire, que ce criminel nazi aurait passé les dernières années de sa vie, se faisant appeler TAREK Hussein Farid, après s'être converti à l'Islam. Comme le relate le reportage ci-dessous, Aribert HEIM est effectivement décédé en 1992 après avoir été longtemps recherché et même traqué. Et ce n'est que dix-sept ans plus tard qu'une mallette abandonnée avec des papiers permettront de confirmer sa disparition mais sans que l'on n'ai pu retrouver son corps.

Le reportage qui suit donne la chair de poule tellement le sadisme de ce médecin SS était effroyable !