Chris Froome, l'homme à la tête de vieux...

 

Son ancien directeur sportif au sein de l'équipe Konica-Minolta s'était longtemps demandé ce qu'il allait faire de Chris FROOME, un coureur qui, en 2007, ne ressemblait à rien sur son vélo. En 2008, le Britannique ne terminera d'ailleurs que 81è du Tour de France. Après être passé par une autre équipe, Barloworld c'est au sein de l'équipe Sky que tout changera dès 2010 alors qu'il n'avait que vingt-cinq ans avec toutefois un profil de coureur tourmenté (ci-dessus) qui interpellait.

Atteint de bilharziose, une maladie parasitaire présente dans les zones tropicales et avec ses bronchites à répétition, on sait aujourd'hui que Chris FROOME faisait partie en 2013 d'un groupe qui, au sein de l'équipe Sky, s'entraînait séparément et qui avait recours à des corticoïdes pour se soigner. On lui proposera du reste des cétones, une boisson aux vertus miracles qui était un véritable carburant. Il n'est donc pas étonnant que cet homme à la tête de vieux, souffreteux au départ de sa carrière, ait trouvé au sein de l'équipe Sky de quoi magnifier ses performances. A ce propos, son attaque dans le Ventoux lors de l'étape Givors-Mont Ventoux (vidéo en fin d'article), avec un FROOME assis sur sa selle, et cela sans le moindre déhanchement, reste un grand moment ! Au lendemain de sa victoire au Mont Ventoux, les médias du monde entier se déplaceront en nombre pour rencontrer le Maillot Jaune. Dans une ambiance électrique, le coureur de l’équipe Sky sera assailli de questions sur ses performances et des suspicions de dopage terniront son résultat obtenu dans le géant de Provence. 

Mais, contrôlé positif au Salbutamol à l'issue de la 18e étape du Tour d'Espagne en 2017, ça en sera cependant fini des performances étonnantes d'un homme sur lequel des suspicions de dopage avaient couru. Pour beaucoup d'observateurs, une chose est certaine : c’est bien à un remake des années ARMSTRONG et de sa toute puissante US Postal Service auquel on avait assisté sur le Tour de France ces toutes dernières années. Car comment aurait-on pu croire à l’éthique de ces performances alors qu’on sait aujourd’hui comment ARMSTRONG et sa garde pouvaient offrir un pareil spectacle au début des années 2000.