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Carl Goerdeler, l'opposant nazi de la dernière chance

 Carl Goerdeler, l'opposant de la dernière chance 

Carl Goerdeler, l'opposant de la dernière chance

Carl Friedrich GOERDELER ne figure pas parmi les opposants à HITLER dont on a forcément retenu le nom et pourtant... Pourtant, avec quelques autres officiers comme Ludwig BECK, Friedrich OLBRICHT et Klaus von STAUFFENBERG qui avait actionné la bombe qui devait faire périr "le fiancé de l'Allemagne", il a occupé un rôle de tout premier plan dans la tentative d'assassinat du Führer du Reich survenue le 20 juillet 1944 dans cette Wolfschanze, d'autant que GOERDELER avait même été pressenti pour occuper le rôle de futur chancelier allemand dès la fin du dictateur annoncée et confirmée. Sans doute aussi parce qu'il croyait aux chances de succès de l'opération Walkyrie. Seulement, confirmée, cette tentative d'attentat ne le sera pas et pour cause. Le Führer, protégé par une table en bois massif, se sortira avec quelques éraflures du dixième et plus sérieux attentat perpétré contre lui depuis 1936. Arrêté le 12 août 1944 après avoir été dénoncé, GOERDELER sera exécuté à la prison de Plotzensee après un procès expéditif mené le 2 février 1945 par le procureur FREISLER Convaincue de ce qui se préparait, la Gestapo le recherchait déjà avant le 20 juillet 1944 mais il parvint pendant quelque temps à se cacher après l'échec du coup d'état et l'exécution de Klaus von STAUFFENBERG. Sa famille sera même arrêtée et son frère également exécuté. Emprisonné il livrera sous la torture le nom de ceux qui avaient comploté avec lui.

Ce fils d'officier, qui s'était lié d'amitié avec le chancelier BRUNING, d'abord membre du parti national allemand sera l'un des seuls après 1933 à s'opposer au NSDAP. À plusieurs reprises, il aidera même les hommes d’affaires juifs de Leipzig, une ville dont il sera le maire jusqu'en 1937 avant de démissionner de ses fonctions, quand ils étaient victimes des restrictions économiques décidées par les nazis. D'abord maire de Königsberg (1922), il était considéré comme un excellent organisateur, notamment dans le domaine économique. Ce qui ne l'empêchera pas de s'opposer parfois à Hjalma SCHACHT lorsque celui-ci était ministre de l'économie nazie (vidéo ci-dessous). Souvent à l'étranger, ses voyages l'aideront à prendre conscience de ce que devenait l'Allemagne après avoir été conquise par Adolf HITLER. Mais cela ne sera pas aussi simple de quitter le pays nazi et on ira même jusqu'à le priver de son passeport. Il faudra que GOERING intervienne personnellement en le convoquant à Berlin pour lui restituer son passeport mais en lui commandant des rapports détaillés sur ses voyages. GOERDELER effectua donc finalement ses voyages avec l'aval du parti national-socialiste et l'autorisation de celui-ci de se rendre à l'étranger. Devenu un opposant et un homme qui aspirait encore avant le début du conflit faire changer HITLER, notamment au moment de l'envahissement de la Tchécoslovaquie, il rédigera le 3 octobre 1938 un document, en partie manuscrit, où il exprimait très ouvertement ses intentions politiques et ce qu'il comptait faire sans cacher qu'il avait été lui aussi contre le Traité de Versailles de 1919 et qu'il était favorable à certaines des exigences d'HITLER (Dantzig et Sudètes). Ces voyages c'était aussi une sorte de passage d’une opposition passive à une résistance active. Carl Friedrich GOERDELER, quand il était maire de Leipzig était convaincu, déjà avant que survienne la guerre, que le régime nazi conduirait l'Allemagne vers une catastrophe économique, politique et surtout morale.  

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