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Robert Moog, l'autre traître de l'affaire Jean Moulin


Robert Moog, l'autre assassin de Jean MoulinComme quelques autres Français collabos, Robert Auguste MOOG avait préféré s'allier aux nazis pour traquer les quelques résistants qui avaient choisi de se battre contre HITLER. Il sera un redoutable agent de l'Abwehr (Service de Renseignement de l'Armée), connu pour y être l'agent K30 puis ensuite de Klaus BARBIE à Lyon puisque, grâce à lui, ce sont des dizaines de résistants qui tomberont dans les filets des Allemands. Bien que né à Paris dans une famille modeste, ce sont ses grands parents paternels alsaciens qui lui avaient laissé ses prédispositions pour la langue allemande dont il aura une maîtrise parfaite. On dira même que MOOG avait effectué un stage en Allemagne avant la guerre afin de devenir un agent de la cinquième colonne et donc de pouvoir être infiltré dans n'importe quel réseau ennemi.

Ainsi "Bobby", le surnom qu'on lui avait donné, qui était déjà un homme d'expérience au début du conflit puisqu'il aura toute facilité pour se faire recruter comme contremaître à la Poudrerie de Toulouse où il savait pouvoir se mêler à la fabrication d'explosifs et à la préparation de sabotages impliquant nombre de résistants. Un endroit où après avoir dérobé des papiers il se fera passer pour un Alsacien qui avait des amitiés au sein de la Résistance alsacienne. D'abord employé par l'Abwehr sous la responsabilité d'un certain KRAMER, MOOG se verra très vite confier des opérations importantes et notamment une pénétration des réseaux de résistance du Midi de la France. Lorsqu'il abattra de sang froid, un résistant chef de l’armée secrète de Lyon, le capitaine BULARD, dans la blanchisserie de la rue Béchevin sous les yeux de Klaus BARBIE, chef de la Gestapo de Lyon, il impressionnera ce dernier venu sur les lieux. Il n'en faudra pas davantage pour que le SIPO-S.D Gestapo de Lyon l'enrôle. A Lyon, il montera rue de la Tête d'Or une équipe redoutable avec l'aide d'un autre traître, René SAUMANDE, et de gens comme Jean MULTON, Lucien DOUSSOT et André THEVENOT. Arrêté DOUSSOT prétendra par la suite, probablement pour sauver sa tête, n'avoir intégré l'équipe de tortionnaires de BARBIE qu'en juillet 1943, ce qui était faux, même si les complices de MOOG n'étaient chargés que des filatures et non des arrestations comme celle de DELESTRAINT opérée à Paris ou à Caluire de Jean MOULIN. Sa réputation en fera un homme et pire un véritable loup madré, avide, agressif, dangereux, manipulateur et sans scrupules, le plus dangereux de l'abominable troupeau sévissant sur notre pays qui avait donc toutes les qualités susceptibles de plaire à un monstre comme Klaus BARBIE qu'il surpassait en intelligence. 

Il disparaîtra en mai 1944 après un bombardement des locaux de BARBIE avec deux valises pleines de document sans doute pour tenter de monnayer son savoir-faire sous d'autres cieux. On le supposera mort dans un accident d'avion survenu en 1945 entre Fulda et Francfort, ce qui sera démenti puisque ressuscité il divorcera en 1948 se son épouse. Il sera cependant condamné à mort par contumace en 1951 et un mandat d'arrêt international sera lancé pour tenter de l'interpeller sans qu'on en sache davantage sur la suite apportée à cette traque. Ce qui est surprenant, c'est que l'on ait retrouvé une trace de la mère de cet individu décédée en 1971, une certaine blanchisseuse du nom de Alice-Marie SCHNEIDER mais sans jamais qu’aucun enquêteur, aucun policier, aucun juge, aucun journaliste ne se soit enquis auprès d’elle de ce qu’elle savait de son rejeton ni de ce qu'il avait pu devenir ? Idem du côté de Andrée Augustine Marie JUHEL, née à Dol-de-Bretagne le 4 avril 1913, que MOOG avait épousée en 1936. Décédée en 2010 à l’âge de 97 ans, elle en avait divorcé le 21 décembre 1948 et elle connaissait forcément la vérité sur son mari et l'endroit où il se serait caché après les hostilités. D'autant qu'il était apparu au moment de la demande de divorce juste avant que soit lancé contre lui un mandat d'arrêt. Elle n'avait aucune raison de le ménager puisqu'il l'avait quittée pour vivre avec sa maîtresse Mauricette EYCHENNE, une collègue de Toulouse. Convoquée pour témoigner à son procès militaire, elle eut du mal à l'évoquer, pourtant, elle devait savoir elle aussi bien des choses. Certains enquêteurs pensent que de redoutables vérités se cachent derrière ce mur d’incohérences et cette soudaine disparition et que MOOG a bénéficié de complicités ! Pourquoi en effet aurait-on fermé les yeux sur sa présence, apparemment permanente, en France ? Aurait-il possédé des documents compromettants sur certains politiciens et leurs rapports pestilentiels avec l’Occupant ? Autant d'inconnues qui interpellent. Il se pourrait que ledit MOOG ait fui lui aussi en Argentine, le paradis des nazis.


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