Jean Moulin, comment ne pas se souvenir de son sacrifice de juin 1943 ?

 

Un grand homme que ce Jean MOULIN ! C'est indéniable tant l'ancien préfet aura marqué l'histoire de notre pays par le don de sa personne, acceptant ce 21 juin 1943 la torture mais sans jamais avouer aux nazis et à Klaus BARBIE qui il était leur cachant les premières heures qu'il était ce Max qu'ils recherchaient depuis des mois et des mois. Un homme dont parlera bien volontiers son secrétaire Daniel CORDIER (ci-dessus) resté fidèle à la mémoire de l'ancien préfet et qui lui consacrera plusieurs ouvrages.

Depuis le 17 mars de la même année Jean MOULIN avait été chargé à Londres par le général de GAULLE d'unifier les différents mouvements de résistance français. Une tâche bien compliquée car tous ces mouvements n'appartenaient pas aux mêmes formations politiques et ils ne poursuivaient pas les mêmes objectifs sinon celui de bouter l'occupant nazi hors de France ! Il faudra donc à Jean MOULIN beaucoup de patience, d'organisation et de diplomatie pour entendre leurs principaux responsables et être accepté par eux. Ce qui sera par exemple difficile avec le dénommé Henri FRENAY du mouvement Combat qui le considérait comme un communiste, une opinion qui était restée vivace, même longtemps après. Jean MOULIN parviendra néanmoins à convier tous ces représentants autour d'une même table le 27 mai 1943 à Paris en vue de créer un Conseil National de la Résistance placé sous l'autorité du général DELESTRAINT.

Hélas, le 21 juin 1943, trahis vraisemblablement par un certain René HARDY qui s'était épanché dangereusement dans le lit de sa maîtresse, la putain Lydie BASTIEN, la Gestapo aura vent de la réunion de Caluire et procédera à l'arrestation de l'ensemble des représentants présents de la Résistance Française. On connait la suite.