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Edmund Harley Bennett, il a failli devenir un vrai héros !

 

Voilà un homme dont on avait jamais entendu parler jusqu'à la fin du siècle dernier et la levée du secret sur un document émanant du S.O.E créé par Winston CHURCHILL. Un homme dont il reste peu de choses sinon ce portrait dessiné ci-dessus. Le capitaine BENNETT du 46e bataillon du Crescent avait été en effet pressenti pour une sacrée mission : tuer HITLER ! Un télégramme top secret envoyé par un haut responsable du SOE britannique à New York le 16 mars 1945 stipulait clairement quelle allait être dans le détail cette mission : « Pour votre information, nous envisageons d’utiliser cet homme pour une mission d’assassinat hautement prioritaire, ce qui nécessiterait qu’il se cache en Allemagne pendant une période considérable afin de recueillir les renseignements nécessaires à sa réalisation ». Pour quelles raisons BENNETT avait-il été choisi et cela reste un mystère ; il n’était en effet pas réputé être un excellent tireur d’élite, mais grâce à sa maîtrise de l’allemand, il pouvait passer pour un Allemand. Il avait également suivi un entraînement au fusil Mauser en préparation de cette mission. Si tous ces faits ont pu faire l'objet d'articles et même d'un film et si Edmund a vécu jusqu'en 1987, même plus tard dans le Leicestershire, il n'a jamais parlé du plan à personne, pas même à sa veuve qui a déclaré à la presse en 1998 qu'elle n'en n'avait jamais eu aucune idée. Il semble par ailleurs que peu d'efforts avaient été faits pour trouver un tireur d'élite compétent, et que ce n'est qu'au début de l'année 1945 qu'un candidat fut approché, moment où le SOE étudia la possibilité de faire appel au capitaine Edmund BENNETT, qui travaillait alors pour les Britanniques à Washington. D'autres possibilités avaient néanmoins été étudiées et notamment l'utilisation possible de Rudolf HESS, ancien adjoint d'HITLER, qui était alors emprisonné en Grande-Bretagne. Des notes furent échangées sur la possibilité de l'hypnotiser et de le renvoyer en Allemagne pour tuer des dirigeants nazis. C'est dire !

Après le début juin 1944, une fois le débarquement lancé sur les côtes de Normandie et la progression des troupes alliées vers l'Allemagne, certains responsables alliés estimèrent en effet que si la victoire était désormais inévitable, la guerre pourrait être raccourcie s'ils parvenaient à faire en sorte que la vie du dictateur nazi Adolf HITLER soit également « raccourcie ». Même si certains officiers supérieurs impliqués n'en n'étaient pas convaincus. Autour de ce projet les préparatifs se poursuivirent, notamment en vue de la création d'un dossier de 120 pages relatant le mode de vie et les habitudes quotidiennes et routinières d'HITLER, basées sur des informations recueillies auprès de prisonniers de guerre, et des vieilles cartes. Diverses idées furent évoquées, notamment une attaque au bazooka contre sa voiture, l'empoisonnement de l'eau ou de la nourriture dans son train personnel Amerika, ou le jet d'une valise pleine d'explosifs sous ce train. Une méthode utilisant des spores d'anthrax fut même envisagée ; et pour dissimuler la dose infime d'anthrax nécessaire, on suggéra l'utilisation d'un stylo-plume, voire de lunettes évidées ou de dentiers. 

Ce qui sera baptisé du nom d'« Opération Foxley » concluera que la promenade matinale d'HITLER jusqu'au salon de thé éloigné de son Berghof était la meilleure occasion pour une attaque de sniper. Un Allemand qui avait fait partie de sa garde personnelle avait été fait prisonnier en Normandie et il révéla que lorsqu'il était au Berghof, HITLER faisait toujours une promenade matinale de 20 minutes à peu près toujours à la même heure vers les dix heures du matin, une fois levé. Pendant cette promenade il était laissé seul sans protection près d'un bois, et hors de vue des postes de garde. Une équipe de deux hommes déguisés en soldats de montagne allemands, composée d'un tireur d'élite (armé d'un fusil Mauser Karabiner 98K à lunette télescopique d'une précision de 1 000 mètres) et d'un agent polonais germanophone équipé de puissantes jumelles pour l'observer, pourraient donc l'attendre en disposant d'un pistolet Luger de capture, équipé d'un silencieux sur mesure, pour neutraliser quiconque s'approcherait de trop près. Ce qui devait devenir le véritable pistolet remis au capitaine BENNETT fait partie de la collection Donnington depuis 2018.

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