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L'adjudant-chef Chanal, un "rambo fou" ?

 L'adjudant pédophile Chanal

L'adjudant-chef Chanal, un "rambo fou" ?

Selon certains observateurs et enquêteurs, un vieux baroudeur qui aimait trop les jeunes gens ! Et puis d'autres indices qui avaient permis d'avoir une idée plus précise de celui qui avait agressé tous ces jeunes gens disparus. Un solitaire, un pervers sexuel, quelqu'un qui maîtrisait parfaitement les techniques commando et de combat et qui avait séjourné pendant de nombreuses années dans la région Champagne-Ardennes ! Car pour le colonel chargé de l'enquête ils avaient tous les cheveux coupés assez court et c'étaient des garçons introvertis, comme l'était du reste également le jeune civil Patrice DENIS qui n'était pourtant pas un militaire. Hélas pour de nombreuses autres victimes, il faudra attendre que l'adjudant-chef Pierre CHANAL soit arrêté en 1988 près de Châlon-sur-Saône à bord de son Combi Volkswagen où il avait jeté un jeune auto-stoppeur hongrois Palazs FALVAY (ci-contre) pour qu'automatiquement, l'affaire des disparus de Mourmelon devienne l'affaire CHANAL. Et cela d'autant que les nombreux disparus de Mourmelon n'avaient jamais pu être recensés après la découverte d'Olivier DONNER retrouvé mort par un chasseur dans un bois en octobre 1982. Pourtant il y en avait eu quelques-unes de ces jeunes recrues qui n'avaient jamais provoqué de départs d'enquête et que l'Armée avait considérés comme déserteurs. Malgré le fait qu'ils aient tous été considérés comme des auto stoppeurs et qu'ils aient disparu dans le même secteur, celui d'une nationale 77. Qu'il se soit agi de Serge HAVET ou de Pascal SERGENT disparus en 1981 ou d'un certain Patrick DUB0iS qui, curieusement, au moment de sa disparition en 1980 craignait cet adjudant-chef CHANAL qui en avait fait l'un de ses souffre-douleurs !

Il faut bien dire que ce Rambo fou de Mourmelon, un surnom qui lui sera donné par la presse régionale, avait tout du parfait coupable ! C'était un homosexuel de 42 ans au visage musclé, taillé à coups de serpe, un portrait que récusera Pierre CHANAL dès son arrestation et qui n'était en rien comparable à celui que donneront les siens. Car, pour eux, c'était un garçon délicieux et sensible qui rêvait de devenir aviateur et parachutiste et dont on aurait jamais cru qu'il puisse être un homosexuel pervers. Même s'il ne s'était jamais rien passé avec la seule femme qu'il fréquentait et avec laquelle il s'était montré durant quelques mois. Du reste, jamais aucune plainte de ceux qui l'avaient "subi" n'était remontée à la surface qui aurait pu lui nuire et attirer l'attention de ses collaborateurs ou supérieurs. Hélas pour eux, dans la réalité, l'adjudant-chef CHANAL avait une double personnalité et, s'il était apprécié de ceux qu'il formait aux techniques de saut en parachute, cet homme obsessionnel et impulsif qui recherchait le plaisir dans des activités déviantes cachait bien ses secrets !

Il faudra néanmoins qu'il lui soit reproché une attitude dangereuse lors d'un exercice de tir pour qu'il soit muté à Mourmelon en 1977. Une mesure qui le verra alors changer du tout au tout, s'éloigner des quelques rares connaissances qui étaient les siennes jusqu'alors et pratiquer des activités déviantes. On notera qu'il aimait humilier et voir souffrir autour de lui ce qui ne pouvait qu'en faire le suspect n° 1 après son arrestation à Châlon-sur-Saône. D'autant qu'il sera rapidement démontré qu'au moment de l'ensemble des jeunes disparus de Mourmelon, il se trouvait à chaque fois dans les parages. Ce qui pourtant ne suffira pas à faire avancer l'enquête car faute d'éléments matériels indiscutables, inculper CHANAL n'aurait servi à rien. Des cheveux de toutes les tailles seront cependant retrouvés dans son Combi Volkswagen qu'on ne parviendra pas à rattacher à ce qu'on avait pu prélever chez ses présumées victimes, faute sans doute de disposer de techniques de recherche ADN qui n'étaient pas encore au point les premières années. Un seul élément sera néanmoins exploitable : celui de terre retrouvée sur une pelle pliante dans son véhicule et analogue à celle où le cadavre d'une victime irlandaise du nom de Trevor O'KEEFFE avait été enseveli. Non sans ressources Pierre CHANAL ira jusqu'à tenter de s'auto mutiler pour éviter de répondre aux questions des enquêteurs qu'il jugeait embarrassantes ! 

L'adjudant pédophile ChanalJugé en 1990 pour la seule tentative de viol sur l'auto-stoppeur hongrois Palazs FALVAY beaucoup pensaient que CHANAL allait craquer. Il n'en sera rien et la Cour aura même droit à un récit détaillé de ce qui s'était passé avec le Hongrois. Comme la presse locale le rapportera, un récit "froid comme la mort" ! Une victime qui sera présentée comme consentante qui aurait tenté son présumé agresseur. Mais la Cour ne sera pas dupe de la stratégie utilisée par l'avocat de la défense et la présence dans la salle d'audience de la plupart des familles des victimes de Mourmelon pèsera lourd dans la balance puisque Pierre CHANAL sera condamné à une peine de dix ans d'emprisonnement. Durant son incarcération, un laboratoire d'expertise permettra d'ailleurs de confirmer que l'un des cheveux retrouvés dans le Combi Volkswagen appartenait à Patrick GACHE, l'un des disparus de Mourmelon, ce qui vaudra à l'adjudant-chef d'être à nouveau mis en examen ! Alors qu'il bénéficiera d'une mesure de libération conditionnelle après avoir déjà purgé la moitié de sa peine, ce qui changera singulièrement la donne. Pire on parviendra même à établir qu'un slip retrouvé dans le Combi Volkswagen appartenait à Trévor O'KEEFFE, le jeune Irlandais sont le corps avait été retrouvé. Mais un certain nombre de carences attachées à une gestion discutable du juge d'instruction en charge de la seule affaire O'KEEFFE permettra à Pierre CHANAL d'être finalement libéré en 1995. Puis ensuite en usant de tentatives de suicide savamment préparées de faire repousser autant que possible en habile manipulateur les dates des procès prévus et censés examiner son degré d'implication dans l'ensemble des affaires des disparus de Mourmelon.

Le 14 octobre 2003, devait se tenir aux Assises de la Marne un nouveau procès censé palier celui qui avait dû être annulé après la dernière tentative de suicide. Mais il le sera cette fois-ci sans sa présence, CHANAL ayant dû être hospitalisé à la suite d'une grève de la faim qui lui avait fait perdre une trentaine de kilos. Dans la nuit du 14 au 15 octobre, sentant qu'il ne pourrait échapper cette fois-ci à la justice des hommes et décidé à échapper à une quelconque sanction, il parviendra à se trancher l'artère fémorale à l'aide d'une lame de rasoir qu'il avait réussi à subtiliser et à se vider de son sang. L'action publique s'éteignant avec sa mort, on ne saura donc jamais ce qu'il en était de tous ces disparus de Mourmelon !

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